En Bref …
Le vent dégrafe nos cols de ch’mises pour nous faire tourner devant les filles, et un jour, dans la salle 122 du lycée Voltaire, 2 amoureux vont s’quitter… C’est pas d’bol…
Je n’ai rien oublié…. Je me souviens….
C’était le temps du monde à l’envers. Mon père avait une épic’rie et moi un p’tit vélo dans la tête… et dans ma panoplie d’Zorro, j’volais au s’cour des opprimés…
A l’école de la langue de bois, voici tout ce qu’il y a…
Et de colifichets fluorescents en vernissages peinturlurés, d’un arbre à cornes à un baiser donné en cachette… Peut-être que comme moi vous vous direz… L’enfance y’a que ça de vrai.
Paroles de cet album
Les filles
Le vent dégrafe nos cols de ch’mises
Et nous fait tourner-tourner devant les filles
Et elles nous regardent étonnées
Avec leurs yeux d’merlans frits
Qu’elles écarquillent
Nous dévisageant
Roulant des billes
En attendant la bise
Évidemment
Le vent rougit nos billes de clowns
Et nous fait bafouiller devant les filles
Et elles nous regardent étonnées
D’avoir fait l’objet d’autant
De convoitise
Et nous disant souvent
Va jouer aux billes
Nos illusions se brisent
Évidemment
L’été, leurs seins sous leurs chemises
S’envolent au vent
Comme ça devant nous quand elles gambillent
En dodelinant
Et comme elles ont les yeux qui brillent
On en reprend
Juste un peu par gourmandise
Friandise évidemment.
Le vent nous pousse devant les filles
Et nous faisons batifoler et languir
Et elles nous regardent étonnées
De nous voir si bien jouer les durs à cuire
En nous coupant en quatre
Pour des queues d’cerises
Leur disant des bêtises
En rigolant
Et leur jetant des regards
Qui déshabillent
En attendant la bise
Évidemment
Je n'ai pas oublié
Je n’ai pas oublié
Mon premier amour
Ni le goût sucré
D’un premier baiser
Au fond de la classe
Je te souriais
Et puis d’un regard
Te déshabillais
Et j’imaginais
Tous les secrets
Que tu cachais là
Et j’aurais voulu
Que ça finisse pas
Un premier baiser
Donné en cachette
Timide par peur
Que l’on nous surprenne
Les yeux grands ouverts
Tu me souriais
Et en rougissant
Tu te laissais faire
Et je découvrais
Tous les secrets
Que tu cachais là
Et j’aurais voulu
Que ça finisse pas
Je n’ai pas oublié
Mon premier amour
Vernissages peinturlurés
Dans les soirées un peu mortelles
Des vernissages peinturlurés
Y’a des dandys un peu rebelles
Et quelques belles effarouchées
Qui se pâment devant les toiles
De l’artiste qui est exposé
Tout en louchant sur le cocktail
Pour lequel ils sont invités
Ils ont la classe et le faciès
Des érudits qui sont bouche bée
Et avec les yeux ils acquiescent
Et hochent la tête à volonté
Dans les soirées un peu mortelles
Des vernissages peinturlurés
Les critiques parlent aux officiels
Qui font semblant d’être inspirés
Ils ont les questions adéquates
Et les réponses appropriées
Pour parler d’art aux demoiselles
En louchant sur leur décoll’té
Ils ont la classe et le faciès
De ceux qui y sont arrivé
Et avec les yeux ils acquiescent
Et s’congratulent à volonté
Et un peu plus loin, comme un ange
Là bas, toute seule dans son coin
Y’a une octogénaire qui range
Des p’tits fours dans son sac à main
Elle a la classe des vieilles rombières
Qui bouffent à tous les râteliers
Et les toiles du maître
Elle en a rien à cirer
Et avec l’art et la manière
Elle s’éclipse, hop envolée
Car les toiles du maître
Elle en a rien à cirer
Dans les soirées un peu mortelles
Des vernissages peinturlurés
Y’a des dandys un peu rebelles
Et quelques belles effarouchées
L'enfance y'a que ça de vrai
Des pirates et de l’anarchie
Dans les histoires les chats sont verts
Et sont potes avec les souris
Quand maman éteint la lumière
Y’a des monstres qui sortent des murs
Qui me regardent de travers
Et qui veulent me tuer à coup sûr
C’est le temps du monde à l’envers
Des visiteurs du mercredi
Où on se prend pour Gulliver
Tout en mangeant des raviolis
Et à la sortie de l’école
On pousse mamie dans les orties
C’est le temps du monde de traviole
Un peu, beaucoup, à la folie
C’est le temps du monde à l’envers
Des prises de têtes et des corvées
Pour un exercice de grammaire
Ou un cahier à faire signer
Un ange passe sur le carnet d’notes
Devant papa très concentré
C’est bien mais p’tite tête de linotte
Faudrait p’t’être arrêter d’rêver
Mais dans ma classe y’avait Juliette
Mon amoureuse, ma fiancée
Et on s’embrassait en cachette
Sous la table pendant la récré
Et le midi à la cantoche
Oh ! La la on s’faisait siffler
Je rougissais devant mes potes
Mais j’étais fier de l’avoir fait
C’est le temps du monde à l’envers
Des héros et des justiciers
Si tu m’prêtes pas ton revolver
Moi j’te prêterai pas mon épée
Et dans ma panoplie d’Zorro
J’ volais au s’cours des opprimés
Sergent Garcia ! Y !
L’enfance y’a que ça de vrai
C’est le temps du monde à l’envers
Mais un jour tous les chats sont gris
Et quand on ferme ses paupières
Même les pirates sont partis
On s’retrouve la tête à l’envers
À cavaler toute la journée
Pour son boulot, son découvert
Et les courses au supermarché
Y’a du bruit dans la chambre d’Etienne
Qui joue avec tous ses copains
Il se bat contre les cheyennes
Pour qu’ils s’emparent pas du butin
Et quand j’le vois haut comme trois pommes
Voler au s’cours des opprimés
J’lui dis vas-y fonce mon p’tit bonhomme
L’enfance y’a que ça de vrai
Et quand j’le vois haut comme trois pommes
Voler au s’cours des opprimés
J’me revois à sa place tout comme
L’enfance, y’a que ça de vrai
C’est le temps du monde à l’envers
Des pirates et de l’anarchie
Dans les histoires les chats sont verts
Et sont potes avec les souris
C’est le temps du monde à l’envers
C’est le temps du monde à l’envers
J't'ai vu pleurer
Des horreurs de la guerre
Pour une inondation
Ou un tremblement d’terre
Que des trucs importants
Que des motifs sérieux
Des thèmes de notre temps
Qui foutent les larmes aux yeux
Une sale note à l’école
Ce genre de méga tuile
Mais en tout cas pas pour
Des p’tits bobos futiles
Et quand j’t’ai vu pleurer
Quand ton hamster est mort
Vu c’qui sortait
Et qui coulait si fort
J’ai même pas pu te dire
Arrête de chialer
Les larmes de crocodile
C’est que pour les bébés
J’suis resté là planté
Immobile et bouche bée
Trouvant même pas les mots
Pour te consoler
La tête entre les mains
Tu disais voix serrée
Laissez-moi j’veux être seul
Et foutez moi la paix
Et moi j’étais là comme un con
Devant ton attitude
Qui a fait en cinq secondes
Tomber mes certitudes
T’en fais pas j’te rassure
Même si tout est fini
Un chagrin je te jure
Ça dure pas toute la vie
Et puis moi j’ai pas peur
De te dire pour de vrai
Que voir quelqu’un qui pleure
Ça inspire le respect
Allez viens dans mes bras
Pleure à gorge déployée
J’te racont’rai une fois
J’pouvais plus m’arrêter
C’était à cause de toi
C’était l’ jour ou t’es né
Et c’que j’ai r’ssenti là
Je n’ai pas pu l’expliquer
Et depuis quand tu pleures
Même si j’me raisonne tu parles
C’était comme si c’était
À moi qu’on faisait mal
Et quand j’t’ai vu pleurer
Quand ton hamster est mort
Vu c’qui sortait
Et qui coulait si fort
Je n’ai même pas pu te dire
Arrête de chialer
Les larmes de crocodile
C’est que pour les bébés
Et quand j’t’ai vu pleurer
J’t’ai vu pleurer
Est - ce que tu m'aimes encore ?
Quelquefois il m’arrive
De penser à notre amour
A la vie de tous les jours
Au temps qui fout l’camp, qui passe
Sans qu’on puisse faire demi- tour
Qui va trop vite
Quelquefois je me pose
Des questions sur notre amour
Est- ce que tu m’aimes encore
Est- ce que t’éprouves toujours
De l’amour
Est- ce que tu m’aimes encore
Est- ce que j’te plais toujours
Mon amour
Quelquefois on s’déteste
On s’fait la gueule et c’est lourd
Aucune issue de secours
Et quand des fois je me casse
Aussitôt je fais d’mi- tour
J’veux pas qu’on s’quitte
Quelquefois je m’expose
A ce point de non- retour
Est c’que tu m’aimes encore
Est c’que t’éprouves toujours
De l’amour
Est c’ que tu m’aimes encore
Est c’que j’te plais toujours
Mon amour
A Orléans on aime le cinéma
A Orléans
On aime le cinéma
Partout en ville
Il y a des caméras
Et tout le monde
Est dans l’collimateur
Dans l’objectif
‘Tention ça tourne moteur
Et à l’entracte
Esquimaux chocolat
A Orléans on aime le cinéma
Et d’aventure par hasard
Si un jour vous passez
Mesdames messieurs
Souriez vous êtes filmés
Chanson du temps qu'il fait
Fait un temps bizarre aujourd’hui
Un temps de chien
J’ne me sens pas dans mon assiette
J’ai envie de rien
Qu’est c’que j’fais sur cette planète
Et en plus dehors il fait nuit
Fait un temps brumeux
Un temps à rester au pieu
Au chaud sous sa couette
Et si l’ téléphone sonne
Aujourd’hui j’ vous préviens
Pouce ! J’suis là pour personne
Sauve qui peut
Et tranquille, rêver d’amour
De toi et fermer les yeux
Y’a des jours où y’a rien à faire
Quelle drôle de vie
No man’s land, un mystère
Un temps bizarre aujourd’hui
Fait un temps bizarre
Mais qu’est c’que j’ai aujourd’hui
Ça tourne pas rond dans ma tête
J’voudrais partir enfin
Sur une autre planète
Avec toi, ce s’rais bien
Et te faire l’amour
Simple comme bonjour
« Bonjour mon amour »
Et si l’ téléphone sonne
Aujourd’hui j’ vous préviens
Pouce ! J’ne suis là pour personne
Sauve qui peut
Et tranquille, rêver d’amour
De toi et fermer les yeux
Y’a des jours où y’a rien à faire
Quelle drôle de vie
No man’s land, un mystère
Un temps bizarre aujourd’hui
Fête nationale
Pyrotechnie, passants en liesse
Etouffez dans vos bras dansants
Les serpents bleus de ma tristesse
D’un vieil ami, j’ai pris le deuil
Vos saillies grasses seront sans peine
A effacer tous les écueils
De ma mémoire chapée de laine.
Barbe à papa, langue de bois
Hot -dog trop courts et molles dépenses
J’aime ces gens bien malgré moi
Malgré la bière dedans leur panse
Alors brisez ces souvenirs
D’un vieil ami, dispersez-les
De l’ouragan de vos fou-rires
Jusqu’à demain, empoussiérez
Fêtez juillet mais pillez l’or
Mélancolique de mes pensées
Préservatifs, flonflons, jupettes
Moches tarzans, princesses laides
D’habitude j’aime pas le musette
Mais cette nuit j’appelle à l’aide
Sédimentez, coulez la mer
Feu d’artifice, fête nationale
J’ai dans mon âme un peu d’amer
Un peu d’amour je n’ai plus mal.
Fêtez juillet mais pillez l’or
Mélancolique de mes pensées
Je me souviens
Je me souviens, sur la porte y’avait marqué ouvert
Du lundi au sam’di et le dimanche matin
Bonjour madame à nous qu’est c’que j’vous sers
Avec ça ce sera tout bonne journée à demain
Mon père avait une épic’rie, une affaire
Vendait des pommes de terre des tomates et du café
Du lait du vin des pâtes et du camembert
À des clients honnêtes mais fauchés
Et quand on entrait
La porte d’entrée faisait ding-dong
Et disait entrez sans frapper
Et la caisse rendait la monnaie
Tous les matins il enfilait sa blouse bleue acrylique
Et mettait son crayon sur l’oreille en disant « faut y aller »
Huit heures lumières et tout l’quartier qui rapplique
Tiens voilà madame machin ça va comme vous voulez
Aujourd’hui promo sur les pêches elles sont bonnes !
Approchez ! Servez-vous ! Ne poussez pas s’il vous plaît !
Sentez moi cette terrine de canard Yvonne
Vous m’en direz des nouvelles après
Hum ouais pas mauvais…
La porte d’entrée faisait ding-dong
Et disait entrez sans frapper
Et la caisse rendait la monnaie…
Je me souviens qu’au tourniquet on décrochait la lune
Eh r’garde les sucettes, les carambars et les fraises tagada
Eh m’sieur il a même pas d’sous et il en prend une
Non !c’est même pas vrai il dit n’importe quoi
Bon z’allez pas vous battre pour un roudoudou
Si vous êtes pas d’accord et bien ça va être vite fait
Un pour toi, un pour toi et y’a pas d’jaloux
Allez maint’nant du vent allez jouer
La porte d’entrée faisait ding-dong
Et disait entrez sans frapper
Et la caisse rendait la monnaie…
J'ai un p'tit vélo dans la tête
J’ai un p’tit vélo dans la tête
Lla tête dans le guidon
Vélo dans la tête
Et VIVA ! (non pas Espana)
Mais Zapatta et son orchestre
Premier couplet
Une maman dans un jardin public
L’heure du goûter
Nestor ! Nestor ! viens voir c’que maman t’a préparé
Nestor ! tu vas m’écouter !
Nestor !
Arrête de mettre la tête sous l’eau
Ton maillot d’bain et ton cerveau sont trempés
Viens, allez viens écoute maman
C’est pour ton bien tu sais
Ou le grand méchant loup va te manger
Et moi j’vais t’attraper par le bout du nez !
Tu pourras pas m’attraper !
Va voir chez les grecs si j’y suis
Par ici il court, il court le furet
Dans le bois joli
Maman tu peux toujours essayer
De me transformer en blanc- bec
Regarde, je vole, à la volette !
Vive la liberté !
J’ai un p’tit vélo dans la tête
La tête dans le guidon
Vélo dans la tête
Et youpi ! (non pas Jean Marie)
Mais Etienne qui chante à tue- tête
Deuxième couplet
Le kidnapping de l’enfant roi
L’heure du J.T
Au secours ! au secours !
J’vous en supplie, rendez le moi !
Bonsoir !
Dans l’affaire du p’tit Nestor
La piste terroriste semble définitivement écartée
Sur place : Patrick Ferrer
Nestor !
Arrête de mettre la tête sous l’eau
Ton maillot d’bain et ton cerveau sont trempés
Viens, allez viens écoute maman
C’est pour ton bien tu sais
Ou le grand méchant loup va te manger
Et moi j’vais t’attraper par le bout du nez !
Tu pourras pas m’attraper !
Va voir chez les grecs si j’y suis
Par ici il court, il court le furet
Dans le bois joli
Maman tu peux toujours essayer
De me transformer en blanc- bec
Regarde, je vole, je vole !
Vive la liberté !
J’ai un p’tit vélo dans la tête
J’ai un p’tit vélo dans la tête
J’ai un p’tit vélo dans la tête
à l'école de la langue de bois
Un portail vert
Un cartable, un morceau d’craie
Un buvard pour absorber
Le miroir dans l’encrier
Je veux pas y aller
Triple saut du lit raté
Et dans les yeux d’la tartine
Un crocodile barbouillé
Mon amour je t’aime
Mais si j’te l’dis pas
C’est qu’y’a des faux frères
À l’école de la langue de bois
Un arbre à cornes
Totem d’une cour de récré
Aux cow-boys et aux indiens
C’est celui qui l’dis qui y est
Ploum-ploum les yeux bandés
Je choisis ma fiancée
On fait le tour de la terre
Par la tête ou par les pieds
Mon amour je t’aime
Mais si j’te l’dis pas
C’est qu’ y’a des faux frères
À l’école de la langue de bois
Ding-ding-dong la cloche
Rang d’oignon sans chahuter
On s’donne la main par devant
Et par derrière un coup d’pied
Cocotte en papier
P’tit gibus et quolibets
La maîtresse en maillot d’bain
Et les élèves au piquet
Mon amour je t’aime
Mais si j’te l’dis pas
C’est qu’ y’a des faux frères
À l’école de la langue de bois
Un portail vert
Un tableau noir, un cahier
Dix bons points j’ai été sage
Mais le facteur n’est pas passé
Yé-yé les copains
C’est ce soir qu’on s’fait la malle
C’est ce soir qu’on prend le train
Par le chemin des écoliers
Mon amour je t’aime
Pour de vrai crois- moi
Mais y’a des faux frères
Mon amour je t’aime
Pour de vrai crois- moi
Mais y’a des faux frères
Mon amour je t’aime
Mais si j’te l’dis pas
C’est qu’y’a des faux frères
À l’école de la langue de bois
Chanson pour Lise
Dans la salle 122
Lycée Voltaire
Le dernier jour d’école
Deux amoureux
Vont s’quitter pour l’été
C’est pas d’bol
Les regards, les baisers
Leur donnent des ailes
Et des mots comme je t’aime
Les ensorcellent
Mais attention
Les murs ont des oreilles
La sonn’rie de cinq heures
Et vlan !
Rien n’sera plus comme avant
Allez ouste !
C’est l’heure du grand ménage
Du printemps